Lorsqu'on me demande d'expliquer ce qu'est la sophrologie, je parle souvent du fait qu'un exercice de sophrologie repose principalement sur la respiration, des techniques de relaxation et de la visualisation positive. J'ai donc pensé qu'il serait intéressant de se pencher un peu plus sur chacun de ces aspects dans des articles de blog. Je commence aujourd'hui avec la respiration.
Honnêtement, lorsque j'ai commencé ma formation de sophrologie et qu'on m'a présenté la respiration comme un élément clé de la méthode, j'étais très dubitative. Je me disais « mouais, je respire depuis ma naissance, je ne vois pas trop l'intérêt d'apprendre à respirer. Si je suis en vie c'est qu'a priori j'y arrive plutôt bien… » Au final, si je devais retenir un seul enseignement de toute ma formation, ce serait l'importance d'une bonne respiration !
Notre respiration fait partie d'un processus de recyclage naturel qui existe depuis la nuit des temps : certains êtres vivants absorbent de l'oxygène et rejettent du dioxyde de carbone grâce à leur respiration et d'autres, les végétaux notamment, font l'inverse grâce à la photosynthèse. Ainsi, à travers nos 23 000 cycles respiratoires quotidiens (un cycle correspond à une inspiration et une expiration), nous nous connectons à la nature, à tous les êtres vivants quinous entourent et partagent l'air qui circule.
Plus l'air que nous inspirons est pur, plus notre respiration nous apporte cet oxygène indispensable à notre survie de façon optimale. En effet, depuis les poils dans nos narines jusqu'à certaines cellules dans les alvéoles de nos poumons, l'ensemble de notre appareil respiratoire filtre l'air que nous inspirons. Si ces filtres sont trop sollicités, ils peuvent moins bien fonctionner et des maladies peuvent apparaitre. Malheureusement, la qualité de cet air qui circule autour de nous et jusque dans nos poumons n'est pas la même selon le lieu où nous nous trouvons.
Instinctivement, nous sentons que l'air en forêt est particulièrement pur : il est enrichi de l'oxygène produit par les végétaux et contient 90 % de poussières en moins que celui des villes, car les feuilles et les épines des arbres agissent comme des filtres. Par ailleurs, les différents végétaux d'une forêt émettent des substances volatiles appelées les phytoncides. Parmi ces substances, se trouvent les terpènes, souvent odorants, et que nous pouvons parfois humer dans certaines forêts, notamment de résineux. Les phytoncides ont une action bénéfique sur la régulation des fonctions de régénération et de détente de notre corps. Filtré, enrichi en oxygène et en phytoncide, l'air au cœur d'une forêt est donc un régal pour notre corps, qui se détend et se régénère mieux !
Ce que nous respirons est important, mais la façon dont nous respirons l'est tout autant. Nous sommes nombreux à passer nos journées assis.e.s devant un ordinateur, dos courbé, épaules remontées. Cette posture ne permet pas à notre corps de respirer librement. Par ailleurs, lorsqu'arrive dans notre environnement un élément que nous percevons comme stressant (un e-mail reçu, la perspective d'une réunion, la proximité avec un.e collègue que nous n'apprécions pas…) alors tout notre corps se met en état d'alerte et nos muscles se contractent. Ce mécanisme était pratique à l'époque où nous pouvions croiser le chemin d'un tigre à dents de sabre et qu'il nous fallait fuir ou combattre. De nos jours, cette tension musculaire n'est plus tellement utile face à l'ouverture de notre boîte mail, mais nos muscles abdominaux et respiratoires n'y échappent pas et notre respiration devient superficielle, nos poumons ne se dilatent pas suffisamment. De plus, un cercle vicieux peut s'installer : car une respiration superficielle peut mettre notre cerveau en état d'alerte et ainsi accentuer le phénomène de tension musculaire.
La bonne nouvelle c'est qu'il existe un moyen simple, accessible en permanence, de casser ce cercle vicieux : reprendre la main sur notre respiration. Cette dernière est le seul phénomène physiologique sur lequel nous pouvons agir consciemment et qui influence toute la chaîne de gestion du stress dans notre corps. En effet, la fréquence de notre respiration influence notre fréquence cardiaque et la production d'hormones de stress. Ainsi, il a été prouvé que le fait de respirer consciemment à une certaine fréquence pendant quelques minutes plusieurs fois par jour nous apaise et a des effets bénéfiques sur notre corps et nos cellules. C'est le principe de la méthode appelée "Cohérence cardiaque", le 365 : respirer à une fréquence de 6 cycles par minute pendant 5 minutes 3 fois par jour. Cette fréquence de respiration implique qu'un cycle inspiration-expiration dure 10 secondes : nous pouvons donc inspirer pendant 5 secondes puis expirer pendant 5 secondes, ou inspirer pendant 4 secondes puis expirer pendant 6 secondes pour effet encore plus relaxant, car l'expiration est alors plus longue que l'inspiration. Et si nous faisions l'expérience ? Pour nous aider à suivre le rythme, il existe des vidéos Youtube ou des applications pour téléphone (Respirelax par exemple). Allez, c'est parti !
En séance, je vous accompagne vers un réapprivoisement de votre respiration, cet outil d'apaisement ou de mobilisation fabuleux. Sentez-vous libre de prendre rendez-vous pour le redécouvrir avec moi à travers des séances de sophrologie à Voiron et dans la région de Grenoble.
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