Après un premier article de présentation des émotions, puis un deuxième avec des infos complémentaires sur ces dernières, continuons notre série avec un billet sur la tristesse.
Tout d'abord, comme souvent, je vous propose de prendre quelques instants pour vous relier à vous-même, peut-être de fermer les yeux, et de laisser émerger ce qu'évoque pour vous la tristesse. À quoi est-elle associée ? Comment est-elle connotée ?
Maintenant, si j'associe les mots libération, soulagement, vitalité à l'émotion tristesse, comment réagissez-vous ?
Tout comme la colère dont je vous parlais dans l'article précédent, la tristesse est généralement classée dans les émotions « négatives », surement car les sensations physiques associées peuvent être désagréables ou embarrassantes : il est parfois gênant de pleurer devant quelqu'un d'autre. Il s'agit pourtant là encore d'une émotion très utile puisqu'elle survient lorsque nous devons lâcher, laisser partir quelque-chose, s'en libérer. Ce quelque-chose peut être une idée, une attitude, une possession, une relation, une croyance, un comportement, un projet…
Si la colère souffre de l'amalgame que nous faisons souvent entre agressivité et émotion colère, la tristesse elle aussi est mal comprise : souvent nous tenons la tristesse pour responsable de l'inconfort que nous ressentons, alors qu'en réalité la tristesse survient pour nous aider à nous libérer d'une situation qui ne nous convient pas et qui elle est inconfortable. La tristesse ne nous enlève rien, elle nous aide à nous détacher de quelque-chose qui n'est plus ou qui n'a plus lieu d'être dans sa forme actuelle et qui s'avère négatif pour nous en prenant inutilement notre énergie.
Dès lors que nous comprenons que, comme toute émotion, la tristesse est notre alliée, il est peut-être plus facile de l'accueillir comme telle. Dans un premier temps, il s'agira simplement de porter notre attention sur les sensations corporelles qui l'accompagnent, aussi désagréables soient-elles, de noter notre état émotionnel et les pensées qui se présentent à nous. En observant sans les juger tous ces phénomènes (sensations, état émotionnel, pensées…), nous laissons de l'espace à l'énergie de la tristesse. Cette énergie fluide, libératrice qui emporte avec elle ce qui ne nous sert plus. Ensuite, une fois la tristesse passée, il se peut que nous sentions un regain de vitalité : nous retrouvons la part d'énergie que ce que nous devions lâcher nous prenait.
Comment recevez-vous ces éléments et l'idée d'accueillir la tristesse comme une alliée ? Je vous encourage à faire cette expérience, en gardant en tête qu'il faudra peut-être parfois plusieurs vagues de tristesse pour un même sujet et que, certaines fois, vous ne saurez peut-être pas dire de quoi exactement la tristesse est venue vous libérer.
Si vous sentez que l'accueil de vos émotions n'est pas évident pour vous, que vous avez des difficultés à simplement observer vos sensations corporelles désagréables sans agir pour les modifier, que l'intensité de vos émotions vous dépasse, sentez-vous libre de me contacter. Je vous accompagnerai avec plaisir sur le chemin d'une relation naturelle et saine à vos émotions.
À bientôt pour les autres articles sur les émotions
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