Aujourd'hui, après un premier article de présentation des émotions, puis un deuxième avec des infos complémentaires sur ces dernières, je vous propose que nous nous penchions sur la colère.
Tout d'abord, prenez un instant pour fermer les yeux et laisser émerger ce qu'évoque pour vous le mot colère. À quoi est-il associé ? Comment est-il connoté ?
La colère est plutôt classée dans les émotions dites « négatives », désagréables. Il n'est généralement pas bien vu de se mettre en colère… D'ailleurs, voici la définition que je trouve dans un dictionnaire : « réaction violente et passagère, accompagnée d’agressivité, due à un profond mécontentement. » Pas très engageant, non ?
Il me semble que la colère fait les frais d'un amalgame entre l'émotion ressentie et la réaction que peuvent avoir certaines personnes lorsque celles-ci la ressentent. Pourtant certaines personnes ne réagissent pas du tout de façon violente et agressive lorsqu'elles ressentent de la colère, certaines vont peut-être pleurer, d'autres devenir mutiques… En fait, il serait plus juste de commencer par la définition suivante : « émotion qui vient nous indiquer une violation d'une de nos limites et nous fournit l'énergie pour les restaurer. »
Comme je le mentionnais dans l'article précédent, nos émotions nous indiquent qu'un ou plusieurs de nos besoins nécessite(nt) notre attention : chaque émotion nous prévient d'un déséquilibre dans notre monde intérieur, nous aide à le comprendre, puis nous fournir l'énergie nécessaire au rétablissement de l'équilibre. Dans le cas de la colère, le déséquilibre est créé par un élément extérieur — une autre personne le plus souvent — qui franchit une de nos limites. Ainsi lorsque nous ressentons de la colère, c'est l'occasion de nous demander quelle est la limite que l'émotion nous incite à restaurer, à protéger et comment le faire de la façon la plus efficace et cohérente pour nous.
Si vous repensez à la dernière fois que vous avez ressenti de la colère, selon vous, laquelle ou lesquelles de vos limites n'avaient pas été respectées ? Avez-vous su la ou les restaurer efficacement, comme vous le vouliez vraiment ?
Face à la colère, il est selon moi important de garder en tête que limites et besoins sont propres à chacun et que, par conséquent, chacun est responsable de ses émotions. Ainsi, si le comportement d'une personne déclenche de la colère en moi, il est de ma responsabilité d'identifier la limite franchie, peut-être de nourrir le besoin associé par moi-même dans un premier temps, puis, éventuellement, d'aller communiquer avec la personne concernée pour lui indiquer ma limite et identifier un compromis qui pourrait satisfaire nos besoins et limites respectifs. À l'inverse, personne ne peut me tenir responsable de la colère qu'il ou elle ressent, puisque je ne peux pas à priori connaître ses besoins et ses limites.
Je visualise ce concept un peu comme des bulles autour de chacun d'entre nous. La taille et la forme de la bulle sont différentes pour chacun. Nous sommes responsables de ce qui se passe dans notre bulle et d'en faire respecter les limites, mais en aucun cas de l'intérieur et des limites de la bulle des autres. Depuis que j'ai compris ça, je m'autorise beaucoup plus à passer à l'action, demander des choses, faire des suggestions. Je ne marche plus sur des œufs en faisant de grands détours pour être sure de ne dépasser aucune limite, puisque je pars du principe que c'est aux autres de faire respecter leur bulle. Par conséquent, les distances entre moi et les gens que je côtoie se sont réduites et j'apprends par la même occasion à faire respecter mes limites. Je trouve que nous avons gagné en authenticité et en spontanéité !
La sophrologie peut vous aider à avancer vers une relation apaisée et naturelle avec toutes vos émotions, notamment la colère. Je serai ravie de vous accompagner sur ce chemin. Sentez-vous libre de me contacter pour prendre rendez-vous ou de participer aux séances de groupe que j'anime.
À bientôt pour les autres articles sur les émotions
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